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Géologie

Après l'éruption du Nyiragongo en RDC, le temps de l'aide humanitaire

Pour Raphaël Ténaud, le chef de délégation du Comité international de la Croix Rouge (CICR) à Goma, en RDC, "le problème urgent, c'est l'eau", dans la ville de Goma en partie privée d'eau potable. L'éruption du Nyiragongo a fait 25.000 déplacés.

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L'entrée d'une propriété de Goma, submergée par une coulée de lave.

L'entrée d'une propriété de Goma, submergée par une coulée de lave.

Moses Sawasawa / AFP

Ce fut une éruption sans sommation. La fureur du Nyiragongo, survenue sans signe annonciateur samedi 23 mai 2021 à l'est de la République démocratique du Congo, a pris tout le monde de court. "La lave a détruit quatre villages principaux et 12 autres villages ont été affectés de façon secondaire par les coulées", explique Raphaël Ténaud, le chef de délégation du Comité international de la Croix Rouge (CICR) à Goma. Selon lui, les victimes se compteraient en quelques dizaines, prises au piège des incendies et des gaz toxiques.

"Ceux qui n'ont plus de foyers"

La lave a coupé la route allant à Butembo, soit l'axe principal d'approvisionnement de la ville de Goma. La catastrophe a fait de très nombreux déplacés, 25.000 personnes seraient concernées. "17.000 vers l'ouest jusqu'à la localité de Sake, et 7.000 vers le Rwanda, reprend Raphaël Ténaud. Beaucoup de ces déplacés ont commencé à retourner vers Goma, certains même à revenir sur les lieux du désastre, près des coulées de lave. Une partie d'entre eux restent déplacés par peur de rentrer, une autre partie a pu ou peut réintégrer ses quartiers, et enfin il y a ceux qui n'ont plus de foyers".

Un réservoir d'eau a été en partie détruit

L'aide humanitaire s'organise pour pourvoir à leurs besoins : un abri, la nourriture, et toutes les questions d'assainissement. Les victimes des services publics endommagés sont estimées à 550.000 personnes, un réservoir d'eau ayant été en partie détruit, selon une estimation d'une autre agence humanitaire. "Le problème majeur va donc être un problème d'accès à l'eau potable, et toutes les conséquences que cela peut entrainer, commente Raphaël Ténaud. La surveillance épidémiologique devient dès lors une priorité. Dans ce contexte, le besoin urgent, c'est l'eau".

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